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La phase d'opposition


phase d'opposition enfant

Votre petit ange d'environ 15 mois se transforme en véritable petit démon ? Il dit non à tout, pique des crises de colère, hurle et se met en danger ?! Bien que ce soit tout à fait normal dans les étapes de son développement cela désarme beaucoup de parents qui ne savent plus comment réagir pour continuer à bien l'encadrer et le protéger.



Mais pourquoi est-il devenu si ingérable ?


1. On dédramatise et on remplace le terme d'"Opposition" par "Affirmation" !

C'est en effet une phase normale, où l'enfant prend conscience de son individualité et cherche à s'affirmer. Pour cela il va s'opposer à l'autorité de ses parents (principalement, il opposera moins de résistance à la crèche, avec ses grands parents ou ses tantes...!), autorité suprême à ses yeux afin de se créer une identité, de s'affirmer !

Pas d'inquiétude cela passe aussi ! Même si elle dure un peu tout de même... Elle commence autour de 15 mois et se termine vers 3 ans, 4 maximum. Un peu de patience et beaucoup de fermeté, votre autorité va être soumise à rude épreuve !

2. Il cherche à faire valoir son autonomie. C'est une bonne chose !

A cet âge, votre enfant commence à bien développer sa motricité et cherche à s'en servir, alors pour lui être allongé sur la table à langer, par exemple, est une frustration, il n'est pas acteur de ce qu'il lui arrive et cela l'irrite, alors il hurle et se débat. Votre bébé grandit et recherche votre reconnaissance pour évoluer en tant qu'individu.


3. Il recherche votre attention.

Quand il pique une crise au magasin, ou se met à courir soudainement vers la route en riant et en vous regardant, c'est votre attention qu'il accapare ! Toujours dans le même objectif : vous montrer qu'il grandit, et qu'il à besoin de vous pour instaurer de nouvelles limites.


4. C'est aussi un peu de notre faute...

La crise peut aussi venir de nous, parents pressés par une société qui ne laisse pas de temps à l'éducation de nos enfants... (c'est un autre débat ça!). Pas le temps de prendre des pincettes avec Loulou le matin qui veut absolument mettre son T-shirt tout seul avec les gestes d'un paresseux au réveil...et de toute façon ne fait aucune distinction entre l'endroit et l'envers, le haut et le bas, la manche de la tête... On lui prend le T-shirt des mains et on lui enfile de force... et là, c'est le drame ! Notre impatience joue un rôle sur sa frustration, de même que lorsque l'on parle trop fort ou trop vite, ils ressentes notre tension et cristallise leur frustration autour.

enfant colère

Comment réagir sur le moment ?

- Dans un premier temps, TOUJOURS être calme ! S'il court vers la route, il y a de quoi paniquer bien sûr ! Mais lui hurler dessus est inutile (évidemment c'est la peur qui nous fait crier, plus que la colère), prenons une grande respiration - après l'avoir rattrapé de préférence -, et énoncez lui l'interdiction d'un ton ferme qui ne laisse pas de place à la négociation "Quand je... (plie/déplie la poussette, met les courses dans la voiture, attache ton petit frère dans son siège...) tu restes près de moi."


- Vient ensuite l'explication, dans cet exemple, on la lui donne après l'avoir installé dans son siège-auto par exemple, quand on s'est un peu calmés et qu'il ai bien intégré votre interdiction. "Je ne veux pas que tu coures vers la route parce que c'est dangereux, la route c'est pour les voitures."


- Dans un dernier temps, qui interviendra à la prochaine occasion (ici, à la prochaine sortie en voiture), on l'occupe en l'impliquant dans l'action. Si vous dépliez ou repliez la poussette dans le coffre, confiez lui par exemple votre sac (ou le sien, ou sac à langer si vous l'utilisez encore) à "surveiller" pendant que vous pliez la poussette. Il aura l'impression d'aider, vous lui confiez une mission parce-que c'est un grand. Et vous le remerciez quand vous avez fini. Il se sentira valorisé et cela l'empêchera de penser à Dieu sait qu'elle bêtise !



BONUS ! Aller, une petite étude cas rien que vous ! Votre enfant pique une colère dans le supermarché parce que vous refusez de lui acheter quelque chose. Il hurle, vous donne des coup de pieds... Bref TOUT LE MONDE vous regarde !

Etape 1 : Enoncer calmement mais fermement l'interdiction "Tu ne me frappes pas. Et j'ai dit non. Que tu hurles ne changera rien."

Etape 2 : L'explication, à condition qu'il se soit calmé (rien n'est moins sûr...) "Ce n'est pas toi qui décides des achats, tout le monde te regardes tu vois ?" Attention à maintenir votre propre interdiction, au prochain voyage dans le magasin on continue de dire non ! Et s'il a été gentil et qu'il n'a pas fait de caprice, vous trouverez un moment pour lui prendre son jeu quand il n'est pas avec vous pour lui faire la surprise à la maison en lui expliquant que c'est pour le féliciter de sa bonne conduite la dernière fois au supermarché.

Etape 3 : Détourner son attention. Il y a dans certaines enseignes des petits caddies pour les enfants, sa mission est de ne le remplir qu'avec ce que vous lui demandez. Par exemple ça peut être le caddie des desserts et fromages, ou du gouter.... de quelque chose qui lui plait en tout cas, et qui l'occupe tout le long des courses!! A contrôler une fois en caisse, vous risquez d'y trouver des petites surprises !!!

pleurs d'enfant

L'astuce ? Le faire participer.

Le faire participer à toutes les activités de son quotidien, va donc répondre à son désir d'autonomie, son développement de sois et le détourner des bêtises et des crises de nerfs !


A la maison il refuse certainement le change ou le bain, le repas, et ou le coucher non ? Voyons comment le faire participer à ces activités.


Le change participatif


S'il refuse de s'allonger sur la table à langer, ne le forcez pas. Soyez flexibles sur les choses qui peuvent évoluées, et ferme sur les interdictions incontournables.


Mettez en place un nouveau système qui le fera participer : Debout, demandez lui de retirer les scratchs de la couche, vous pouvez lui donner un coton pour qu'il se nettoie tout seul une première fois (puis vous le faites vous parce-que ça sera mal fait bien sûr !). Posez la couche ouverte sur un marche pied et demandez lui de s'assoir à califourchon dessus. Et hop on relève les cotés, on attache et c'est fini ! Vous pouvez lui demander d'aller mettre la couche sale à la poubelle. Si vous utilisez des couches lavables vous pouvez lui demander de placer l'insert dans la couche par exemple...


On a bien compris qu'on ne fait pas ça pour la première fois un jour où on est pressés!!! On peut lui expliquer que si ça lui plait on peut faire comme ça (ou autre méthode que vous auriez trouvé! N'hésitez pas à la partager d'ailleurs !) pour le change du soir (quand on a le temps) mais que le matin c'est vous qui le faite.


Le repas participatif


Idée 1 : Vous pouvez déjà lui confier ses couverts (incassables) pour qu'il les portes jusqu'à la table.

Idée 2 : Retirez également sa chaise haute pour utiliser un rehausseur de chaise, afin d'être à table comme papa et maman ! Il se sentira considéré comme un grand et donc plus impliqué par le repas.

Idée 3 : Avant de lui préparer un repas, vous pouvez lui donner le choix entre 2 options, ça ne l'empêchera pas de ne pas le manger malheureusement mais ça le responsabilise, il voit que vous tenez compte de son avis et la discussion n'est pas bloquée.

Idée 4 : Séparez les aliments dans l'assiette, pour qu'il puisse choisir le gout qui l'intéresse le plus. Servez le en très petite quantité, quitte à le resservir s'il mange tout, la quantité peut le braquer et le dissuader de commencer !

Ne le forcez pas, vous ne feriez que vous énerver et le braquer d'avantage aux repas. Continuez le repas tel qu'il était prévu, s'il n' a vraiment rien mangé, un biberon le soir avant de se coucher pourrait lui être proposé, attention à ne pas en faire une habitude !


Le rituel du dodo


Bébé à grandi et le rituel du dodo doit évoluer avec lui. Il n'aime pas aller se coucher peut-être à cause d'une angoisse de la séparation, ou bien il commence à avoir peur du noir, ou encore il ne veut plus de son lit de "Bébé" à barreaux.


Idée 1 : L'activité calme d'avant dodo (souvent la lecture d'une petite histoire, ou chanson, ou massage...) peut se faire à l'extérieur du lit. Dans sa chambre aménagez un espace lecture par exemple, où vous vous installerez pour la lecture d'une ou deux (attention à ne pas en faire trop !) petite histoire. C'est ensuite que vous pouvez le mettre au lit, avec un câlin et dodo ! Le fait d'avoir fait cette activité à l'extérieur du lit va permettre à l'enfant d'anticiper le moment d'aller se coucher et de s'y préparer plus calmement que d'y aller directement s'il n'aime pas ça.


Attention le rituel du couché doit durer environ 15 min et ne doit pas excéder 30 min, au delà, votre enfant cherche à vous retenir, le problème n'est donc pas résolu !


Idée 2 : Si jusqu'à présent il dormait dans le noir sans problème et la porte fermée, essayez de lui laisser une veilleuse qui va éclairer la chambre toute la nuit ou une nomade qu'il peut garder dans le lit et allumer seul quand il en ressent le besoin. Si possible lui laisser la porte ouverte, avec une barrière de sécurité, s'il peut sortir de son lit, à sa porte ou aux escaliers... Cette lumière pourra le rassurer au couché au moment de le laisser seul, mais aussi lors de ses réveils au cours de le nuit.


Idée 3 : Certains enfants se sentent "enfermés" dans leur lit à barreaux lorsqu'ils sont en mesure de se déplacés seuls. Il est alors, peut être, temps d'enlever les barreaux du lit ! Sans avoir à installer un matelas au sol (si vous le faites, sur sommier s'il vous plait !), si l'enfant marche seul et qu'il est capable de descendre et monter de son lit seul un lit normal est parfait. Pensez à la barrière de lit pour éviter qu'il ne tombe durant son sommeil. Vous pouvez en plus, placer un tapis moelleux à la descente, surtout si vous avez du carrelage (froid) au sol !


Cette indépendance s'accompagne de quelques règles, il peut certes se lever, mais il doit rester au lit dormir toute la nuit, il ne sors pas ses jouets, peut être lui donner accès à certaines peluches uniquement... il ne rejoint pas le lit parental dans la nuit (exemples à adapter à votre situation !) etc...



N'hésitez pas à partager votre expérience et donner de nouvelles idées aux futures mamans qui vous liront !

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